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UNE HISTOIRE A PARTIR D'UNE SEANCE PHOTO

  • Photo du rédacteur: Dono' Photographie
    Dono' Photographie
  • 20 nov. 2024
  • 2 min de lecture

13 Novembre 1854, alors que le vent soufflait fort et que les vagues s’écrasaient violemment contre les rochers, deux sœurs, Éloïse et Laura, se retrouvaient seules sur une plage déserte. Leurs robes légères étaient trempées par l’écume, et leurs pieds nus s’enfonçaient dans le sable froid. Elles avaient fui leur maison familiale en pleine nuit, un manoir austère niché sur une falaise. Quelque chose d’inexplicable les avait poussées à partir, une sensation oppressante, comme si elles étaient observées. Mais à présent, sur cette plage solitaire, l’obscurité ne semblait pas leur offrir plus de sécurité.



Tout avait commencé avec des bruits étranges. Des grincements dans les couloirs, des murmures indistincts portés par le vent. Leur père, marin chevronné, avait disparu en mer des mois plus tôt, et depuis, leur mère s'était plongée dans un silence angoissant. Cette nuit-là, un cri déchirant avait brisé le calme. Pensant que leur mère avait besoin d’aide, les filles avaient couru à sa chambre, mais elle était introuvable. À sa place, un miroir brisé et une odeur de sel emplissaient l’air. Paniquées, elles avaient pris la fuite, emportant seulement une lampe qui vacillait dangereusement.



Sur la plage, un sentiment de malaise les enveloppait. Une ombre semblait danser au loin, près des rochers. Laura, la cadette, murmurait des prières entre deux sanglots, tandis qu’Éloïse scrutait l’obscurité, essayant de garder son sang-froid. Un bruit sourd résonna, comme si quelque chose de lourd traînait sur le sable. "C’est le vent," tenta de rassurer Éloïse, bien que sa voix trahisse sa propre peur. Mais dans leur dos, des empreintes apparaissaient, bien trop grandes et profondes pour appartenir à un humain.



Leurs craintes se confirmèrent lorsqu’elles virent une forme surgir de l’eau. Ce n’était ni un animal, ni un homme, mais une créature difforme, faite d’algues et de coquillages, avec des yeux lumineux comme des lanternes. Laura trébucha, laissant échapper un cri qui fut rapidement noyé par le rugissement des vagues. La créature semblait avancer, non pas en marchant, mais en glissant, ses membres tordus semblant se mêler à la mer elle-même. Éloïse, en un élan de courage, saisit un morceau de bois échoué et alluma leur lampe, brandissant la flamme vacillante comme un bouclier.



À l’aube, lorsqu’un pêcheur les trouva sur la plage, les deux sœurs étaient blotties l’une contre l’autre, les yeux grands ouverts. Elles étaient incapables de parler, leurs lèvres tremblant sous l’effet du froid et de la peur. Personne ne sut jamais ce qu’elles avaient vu cette nuit-là. Mais depuis ce jour, la plage resta déserte, et les habitants du village racontaient, en baissant la voix, que les vagues chantaient parfois une étrange mélodie, comme un avertissement à ceux qui oseraient s’aventurer trop près.

 
 
 

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